Friday 9 March 2012

- 10 mars - Vie des Saints LES QUARANTE MARTYRS ( IVe SIÈCLE )


-      10 mars  -  Vie des Saints

LES QUARANTE MARTYRS ( IVe SIÈCLE )

        L’an 320 de Jésus-Christ, sous le règne de l’empereur Licinius et sous le gouvernement d’Agricola, on fut témoin, à Sébaste en Arménie, d’un spectacle vraiment merveilleux ; je veux parler de l’éclatant témoignage que quarante soldats rendirent à leur foi en Jésus-Christ en souffrant courageusement le martyre.
Jetés en prison, ils furent chargés de chaînes et battus au point que leurs corps n’étaient plus qu’une plaie.
On était alors au milieu de l’hiver, qui est, en Arménie, d’une froidure extrême ; le vent du nord soufflait avec violence ; le gouverneur ordonna que les saints fussent exposés pendant la nuit sur un étang glacé situé près des murailles de la ville, et où ils devaient trouver la mort. Les martyrs couraient avec joie et s’exhortaient mutuellement à la persévérance.

On les entendit faisant tous ensemble cette prière :

« Seigneur, nous étions quarante en entrant au combat ; ne souffrez pas qu’un seul soit privé de la couronne. »

Cependant, tous les gardiens s’endormirent, à l’exception d’un seul.

Tout à coup, celui-ci fut témoin d’un spectacle extraordinaire. Il vit des esprits célestes qui descendaient d’en haut et qui distribuaient, comme de la part de leur roi, de magnifiques récompenses à ces généreux soldats. Toutefois, il n’aperçut que trente-neuf couronnes, tandis que le nombre des martyrs était de quarante. Et cela le préoccupait, lorsque l’un des athlètes, manquant de courage, succomba à la rigueur du froid et vint se jeter dans un bain chaud que le gouverneur avait fait préparer pour ceux qui renieraient Jésus-Christ.

Cette apostasie accabla d’affliction tous les autres ; mais ils en furent consolés en voyant le gardien favorisé de la vision céleste, se convertir, ôter ses habits et se joindre à eux en criant qu’il était chrétien. Le gouverneur ayant appris ces faits leur fit briser les jambes à coups de bâton.

Tous expirèrent pendant ce supplice, à l’exception du plus jeune, qui se nommait Mélithon. La mère de ce dernier, l’ayant aperçu encore en vie, l’encourageait au martyre en lui adressant ces paroles :

« Encore un peu de patience, mon fils ! ne vois-tu pas Jésus-Christ devant toi qui t’encourage ? »

Puis, comme les bourreaux ne le prenaient pas pour le jeter avec les autres, qui étaient morts, sur le chariot, et cela dans l’espoir de le gagner au culte des faux dieux, cette héroïque mère le prit elle-même sur ses épaules et allait le mettre sur le chariot avec les autres, lorsque son cher Mélithon expira dans ses bras.
L’ordre était donné que tous les cadavres fussent jetés dans le feu et brûlés. Elle ne craignit pas de jeter son fils dans le bûcher, afin que, jusqu’au bout, il restât uni à ses compagnons.

A.I.

PRATIQUES. — Il n’y aura de sauvés, a dit Jésus-Christ, que ceux qui persévèreront jusqu’à la fin. Craignons les rechutes après la pénitence, et, pour les éviter, prions, fortifions-nous par la fréquentation des sacrements, mortifions nos sens, encourageons-nous par l’exemple des Saints, soyons humbles ; en un mot, craignons le péché plus que tous les maux possibles.

PRIÈRE. — ( Extraite de saint Ephrem ). Saints martyrs, qui avez mérité par vos triomphes d’être unis à DIEU dans le ciel, daignez vous intéresser à nous, pauvres pécheurs. Si vous nous accordez le secours de vos prières, la grâce de Jésus-Christ éclairera nos âmes et embrasera nos cœurs du feu sacré de l’amour divin. ( 1 )

( 1 ) Voir saint Ephr., Oratio in SS. Martyr.

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