- 7
mai –
- SAINT
STANISLAS,
- ÉVÊQUE ET MARTYR ( XI e SIÈCLE ).
Saint Stanislas Sezepanowsiki naquit
le 26 juillet 1030, à Sezepanow, non loin de Cracovie, d’une très-illustre
famille de Pologne.
Ses pieux parents
ne l’obtinrent qu’après trente ans de mariage. Ils le consacrèrent au Seigneur
aussitôt après sa naissance.
Aussi fut-il dès
son enfance prévenu des bénédictions et des faveurs célestes.
À l’âge où l’on ne
s’occupe que de frivolités, il aimait la prière et la vie mortifiée, et il fit
de rapides progrès dans l’étude des lettres d’abord, et plus tard dans celle de
la théologie et du droit canonique.
Ses parents étant
morts, il distribua aux pauvres son immense fortune et voulut embrasser la vie
monastique ; mais Lampert, évêque de Cracovie, l’ordonna prêtre et le
retint dans son diocèse. Il le nomma chanoine de sa cathédrale et le chargea du
soin d’annoncer la parole de DIEU.
Ses discours
produisirent une réforme générale dans les mœurs et lui gagnèrent la confiance
de toute la Pologne.
Aussi fut-il, à la mort de Lampert, désigné par la voix
commune pour lui succéder.
Il fit briller sur
le siège de Cracovie toutes les vertus d’un pasteur selon le cœur de DIEU, et
surtout un grand amour pour les pauvres.
La Pologne avait
alors pour roi Boleslas II, fameux par ses débauches.
Stanislas eut le courage
de reprocher à ce prince les excès auxquels il se livrait, et pour cela il
encourut sa haine.
Boleslas poussa la
vengeance jusqu’à calomnier le saint évêque devant l’assemblée solennelle des
grands du royaume. Il l’accusa de n’avoir pas payé une terre qu’il avait
achetée au nom de son Église, trois années auparavant, d’un nommé Pierre, mort
depuis.
Stanislas n’avait
pas de titres, mais les témoins du paiement vivaient encore. Ceux-ci toutefois,
intimidés par les officiers de Boleslas, n’osèrent témoigner en sa faveur. Que
faire en cette circonstance ?
Les saints espèrent
toujours en DIEU, et DIEU ne les délaisse jamais.
Après l’avoir
invoqué avec confiance, il obtint la résurrection de Pierre, le vendeur de la
terre, lequel attesta la vérité du fait contesté, au grand étonnement du roi et
de l’assemblée.
Boleslas n’en
devint pas pour cela plus réservé dans ses mœurs. Ses désordres devinrent
tellement scandaleux que Stanislas crut devoir l’excommunier.
Le roi alors entra
en fureur. Dans l’excès de sa colère, il donna ordre à des officiers de le
tuer.
Entrés dans l’église où l’évêque célébrait le saint sacrifice, ceux-ci
essaient par trois fois d’exécuter leur mission doublement sacrilège, mais
chaque fois une main invisible les arrête.
Boleslas arrive
alors, se jette sur le saint Pontife et le tue de sa propre main.
Les soldats
enhardis coupent son corps en morceaux, qu’ils répandent çà et là, afin qu’ils
soient mangés par les bêtes sauvages.
Trois jours après,
les chanoines de la cathédrale les recueillirent et les enterrèrent avec
respect.
La mort de notre
saint arriva le 8 mai 1079.
Un grand nombre de
miracles honorèrent ses reliques.
Quant à Boleslas,
il fut de nouveau excommunié par le pape Grégoire VII, et plus tard, en 1253,
Innocent IV mit Stanislas au rang des saints.
PRATIQUES. — La licence des mœurs fut toujours la source
de tous les crimes. C’est d’elle qu’est toujours venue la barbarie. Étouffons
donc nos passions mauvaises, et prions, jeûnons, mortifions nos sens, pour y
parvenir.
PRIONS. — Seigneur, donnez à vos ministres le courage de
lutter avec fermeté contre l’impiété et la corruption, et au besoin celui de
mourir pour l’honneur et la gloire de votre sainte religion.
A.I.
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