Monday 28 January 2013

- 31 janvier - SAINT PIERRE NOLASQUE, CONFESSEUR ( XIIe ET XIIIe SIÈCLE ).


- 31 janvier –
SAINT PIERRE NOLASQUE, CONFESSEUR (  XIIe ET XIIIe SIÈCLE ).

Saint Pierre Nolasque naquit en 1149, d’une des premières familles du Languedoc, dans les environs de Carcassonne.
On rapporte qu’il était encore au berceau, lorsqu’un essaim d’abeilles vint l’assaillir, et que, loin de  lui faire aucun mal, il déposa son miel dans sa main droite.
Plus tard on regarda ce fait comme un présage de la douceur et de la charité qui firent le principal caractère de sa vie.
À la fleur de sa jeunesse, il eut la douleur de perdre ses pieux parents.
Les Albigeois

[ On réunit sous ce nom, au XIIe siècle, tous les hérétiques du midi de la France, qui étaient la plupart imbus des erreurs des Manichéens. Manès ou Manichée, fondateur de ces derniers, pour expliquer le mélange du bien et du mal, avait attribué la création à deux principes, l’un essentiellement bon, l’autre essentiellement mauvais. Il avait rejeté l’Ancien Testament, regardé Jésus-Christ comme un prophète seulement, et s’était donné lui-même comme le divin Paraclet annoncé par Jésus-Christ. ]

infestaient alors le Languedoc et la Provence. Ils occupaient surtout Alby, d’où ils prirent leur nom, Béziers, Carcassonne, Toulouse, Montauban, Avignon.
Une croisade fut prêchée contre ces hérétiques par Innocent III et dirigée par Pierre Castelnau et Simon de Montfort.
Notre saint suivit ce dernier dans cette expédition, qui avait pour but la conservation de l’intégrité de la foi, et pour résultat nécessaire, celle de la civilisation chrétienne dans les provinces méridionales.
Après la victoire remportée par Simon à Muret, contre Pierre II d’Aragon, qui fut tué dans la bataille ( 1213 ), Pierre Nolasque fut chargé de l’éducation du fils de ce prince, alors prisonnier.
Il s’appliqua à l’élever dans les principes et l’amour de la vraie foi.
Cependant son jeune et royal élève ayant été remis en possession de ses États ( 1215 ), il n’hésita pas à le suivre.
Il vendit son ample patrimoine et traversa les Pyrénées.
À peine arrivé en Espagne, il s’empressa d’accomplir le vœu qu’il avait fait depuis longtemps d’aller en pèlerinage à la Vierge du mont Serrat.
Il épuisa ensuite toute sa fortune à racheter les captifs, et quand il n’eut plus rien, il eût voulu se vendre lui-même, disait-il, pour délivrer ses frères des mains des infidèles.
Une nuit, il cherchait en la présence de DIEU les moyens d’arriver à cette pieuse fin ; tout à coup la sainte Vierge lui apparut et lui déclara que son fils et elle agréeraient l’institution d’un ordre de religieux spécialement destinés à l’œuvre qui le préoccupait.
Elle apparut aussi en même temps à saint Raymond de Pennafort et à Jacques Ier, roi d’Aragon et leur tint le même langage.
De là l’origine de l’ordre de la Merci ( 1123 ).
Aux trois vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance, Pierre Noslaque en ajouta un quatrième pour ses religieux, celui de se livrer eux-mêmes aux infidèles, s’il le fallait, pour racheter des chrétiens.
Il en racheta, pour sa part, plus de quatre cents dans le royaume de Valence, visita la côte d’Afrique dans le même but, et fut invité par saint Louis à le suivre en Palestine ; mais usé déjà par ses travaux et ses fatigues incessantes, il se vit obligé de refuser cette offre honorable.
Bientôt, ses infirmités augmentant chaque jour, DIEU lui fit la grâce de l’avertir de sa fin prochaine.
Il réunit ses religieux, reçoit en leur présence les sacrements de la sainte Église, les exhorte à persévérer dans leur vocation et à se dévouer toujours pour les chrétiens captifs, se met à réciter le psaume Confitebor tibi, Domine, in toto corde meo,  et il expire en prononçant ce verset : Redemptionem misit Dominus populo suo.
« le Seigneur a envoyé la rédemption à son peuple. »
Sa mort arrive dans la nuit de la veille de Noël, en 1256..

PRATIQUES. — Tous les chrétiens sont nos frères ; où est notre charité pour eux ? Nous occupons-nous de leurs souffrances ? Songeons-nous à secourir leurs maux physiques et spirituels ? La charité est ingénieuse ; mais nous inspirons-nous de son esprit pour trouver les moyens de leur venir en aide ?

PRIÈRE. — Ô DIEU, qui avez enrichi votre Église d’un ordre spécialement destiné à se dévouer pour les chrétiens captifs, accordez-nous par l’intercession de son saint fondateur la grâce d’être délivrés de la captivité du péché, et de jouir de la sainte liberté de vos enfants.
A.I.

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