Friday 4 January 2013

- 5 janvier - SAINT SIMÉON STYLITE ( IVe et Ve Siècles ).


- 5 janvier -
SAINT SIMÉON STYLITE ( IVe et Ve SIÈCLES ).

            DIEU est admirable dans ses saints, mais Il ne fait pas suivre à tous les mêmes voies ; Il accorde à quelques-uns des grâces spéciales qui les portent à des faits que nous admirons, mais que nous ne devons pas toujours songer à imiter.
            Saint Siméon Stylite ( du grec stylos, colonne ) fut un de ces saints exceptionnels.
            Nous suivrons, dans le récit de sa vie, l’illustre Théodoret, évêque de Tyr, qui fut son contemporain, qui le vit et l’entretint plusieurs fois, et écrivit ses principales actions.
            Siméon naquit, en 390, au bourg de Sisan, sur les confins de la Cilicie et de la Syrie.
            Il garda d’abord les troupeaux ; mais un jour ayant entendu lire à l’église ces paroles de Jésus-Christ :
            « Bienheureux ceux qui ont le cœur pur ; bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice »,
            il quitta le monde et alla s’enfermer dans un monastère, où il se fit remarquer par ses austérités.
            Il ne mangeait qu’une fois la semaine, passait le carême entier sans prendre aucune nourriture, et Théodoret rapporte que Siméon avait déjà passé vingt-huit carêmes de la sorte lorsqu’il le vit pour la première fois.
            Siméon se retira ensuite sur une montagne, et s’y construisit une enceinte de pierres sèches dans laquelle il résolut de vivre exposé à toutes les injures de l’air.
            Sa réputation se répandit bientôt au loin ; on accourut de tous côtés pour voir un homme si extraordinaire ; on lui amenait des malades pour qu’il les guérît.
            Pour se délivrer de cette foule de personnes qui interrompaient à chaque instant sa prière, Siméon imagina de vivre désormais sur une colonne.
            Il en fit faire plusieurs successivement. Celle sur laquelle il termina sa sainte vie avait trente-six coudées de haut.
            La prière était l’occupation de notre solitaire sur sa colonne..
            Il ne l’interrompait que pour instruire les fidèles accourus pour le voir ; il terminait les différends, réconciliait les ennemis, guérissait les malades ; en un mot, il gagnait à DIEU un nombre infini d’âmes que la curiosité seule avait d’abord amenées et qui s’en retournaient converties.
            Parmi les personnages illustres qui visitèrent notre saint, se trouve l’évêque d’Antioche. Ce pontife s’assura des sentiments de soumission et de docilité de Siméon à la volonté de DIEU et aux intentions de l’Église, admira sa manière de vivre et lui donna les saints mystères.
            Siméon mourut sur sa colonne, l’an de Jésus-Christ 460, à l’âge d’environ soixante-neuf ans ; il en avait  passé trente-sept sur sa colonne.
            L’évêque d’Antioche vint, accompagné de trois autres évêques, pour bénir ses restes mortels et les faire transporter dans son église.
            Une grande foule de peuple accourut aussi et suivit le cercueil du saint en chantant des hymnes et des psaumes.

PRATIQUES. — Se détacher du monde qu’il faudra bientôt quitter.
            Distribuer son temps de manière à réserver quelques instants pour la prière.
            Aimer la pénitence.
PRIÈRE. — Ô DIEU, toujours admirable dans Vos saints, nous ne Vous demandons pas de nous faire entrer dans une voie extraordinaire, mais nous Vous conjurons de nous aider à remplir fidèlement et saintement les devoirs de la vocation où Vous nous avez fait entrer.

A.I.

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