Saturday 16 February 2013

-17 février - SAINT FLAVIEN, ARCHEVÊQUE DE CONSTANTINOPLE ( Ve SIÈCLE ).


17 février
SAINT FLAVIEN, ARCHEVÊQUE DE CONSTANTINOPLE ( Ve SIÈCLE ).

Il existe deux Saints de ce nom.
Le premier fut patriarche d’Antioche. C’est le même qui prononça devant Théodose le magnifique discours que lui prête saint Chrysostome, en faveur des habitants de sa métropole qui, dans une émeute, avaient brisé les statues de ce prince ;
l’autre fut patriarche de Constantinople. C’est celui dont l’Église célèbre la fête en ce jour.
Flavien fut le successeur de Procle sur le siège de Constantinople, dont il prit possession en 447.
Un chambellan de l’empereur fut mécontent de ce choix.
De là une foule de persécutions suscitées par une hypocrisie raffinée.
Le premier prétexte que la politique de ce ministre ( I )

( I )  [ Chrysaphius. ]

exploita contre lui fut tiré des Eulogies.
On appelait ainsi les présents que le patriarche envoyait à l’empereur à l’occasion de son avènement.
On reprocha à Flavien de les avoir faits trop modestes.
Il se contenta de répondre qu’il ne pouvait employer les revenus de son église qu’en faveur des pauvres.
Le second prétexte fut le refus du saint archevêque d’ordonner diaconesse Pulchérie, sœur de l’empereur.
Enfin la condamnation des erreurs d’Eutychès, parent de son principal ennemi, acheva de rendre ce dernier furieux.
Nestorius avait nié l’unité de personne en Jésus-Christ ; un zèle outré jeta Eutychès dans une erreur opposée ; il enseigna qu’il n’y avait en Jésus-Christ qu’une seule nature.
Cité devant un Concile, assemblé par Flavien en 448, cet hérésiarque comparut après plusieurs refus et renouvela son erreur devant les Pères, qui lui dirent Anathème et le déposèrent.
Il en appela au pape saint Léon ; mais celui-ci, instruit de tout par Flavien, confirma la décision du Concile.
Le saint archevêque eut la douleur de voir l’empereur gagné par son influent et captieux ennemi.
Un autre Concile fut assemblé par ordre du prince pour réviser les actes du premier ; mais cet examen tourna à la confusion d’Eutychès. La haine de son ennemi vint cependant à bout d’amener l’empereur à assembler un troisième Concile à Éphèse.
Ce fut le 8 août 449 que s’en fit l’ouverture ; il est connu sous le nom de brigandage d’Éphèse.
En effet, tout s’y fit par cabale.
Les légats du pape n’eurent pas même la liberté de lire les lettres dont ils étaient porteurs. Ils protestèrent ; plusieurs évêques imitèrent leur exemple ; mais la force armée arrêta l’élan.
L’intimidation pesa sur l’assemblée, et un légat fut mis en prison.
Flavien appela au pape de la sentence prononcée contre lui, et remit l’acte d’appel aux mains des Légats du pape. Aussitôt ses adversaires se jetèrent sur lui et le maltraitèrent tellement qu’il en mourut peu de temps après dans l’exil auquel ils l’avaient fait condamner.
L’auteur de tant de maux ne jouit pas longtemps de son triomphe. L’empereur ayant enfin ouvert les yeux, le condamna à mort ; et le corps de notre saint ne tarda pas à être solennellement transféré à Constantinople et inhumé avec ses prédécesseurs.
Le Concile général de Calcédoine, tenu en 451, mit Flavien au nombre des Saints et des Martyrs

PRATIQUES. — Heureux ceux qui souffrent persécution pour la défense de leur foi ! Confessons notre foi en Jésus-Christ, sans crainte aucune des contradictions des méchants, et faisons –en des actes sur tout ce que l’Église nous enseigne de Jésus-Christ.
PRIÈRE. — Ô DIEU humilié, anéanti dans votre incarnation, donnez-nous de bien comprendre l’immensité de votre sagesse, de votre miséricorde, de votre puissance dans ce mystère, afin que nous concevions plus d’amour et de reconnaissance pour vous, plus de zèle pour votre gloire et plus de désir de nous conformer à vous.
A.I.

No comments:

Post a Comment