Sunday 3 February 2013

- 5 février - SAINTE AGATHE, VIERGE ET MARTYRE ( IIIe SIÈCLE ).


5 février –
SAINTE AGATHE, VIERGE ET MARTYRE ( IIIe SIÈCLE ).

Issue d’une très-illustre famille sicilienne, à Palerme selon les uns, et à Catane, selon d’autres, Agathe souffrit le martyre dans cette dernière ville, sous le règne de Dèce.
Voici les circonstances de son supplice.
Le préteur, Quintius, épris de sa beauté, essaya de la séduire ; mais elle s’était consacrée au Seigneur, et rien ne put l’ébranler,
Quintius ordonna donc qu’on se saisît de sa personne et qu’on l’amenât devant son tribunal.
La jeune vierge, se voyant saisie, se recommanda aussitôt à Notre-Seigneur.
« Ô Jésus, lui dit-elle, maître absolu de toutes choses, vous voyez mon cœur, vous savez mon désir ; soyez toujours le seul possesseur de tout mon être. »
Quintius la livra à une femme de mauvaise vie nommée Aphrodisie ; mais sa chasteté ne put recevoir aucune atteinte pendant le mois qu’elle passa auprès de cette femme et de ses filles aussi perdues de mœurs qu’elle.
Informé de sa constance, Quintius la fit venir devant lui.
     ---   Comment osez-vous mener la vie servile et méprisable des chrétiens ?
     ---  Cette vie, répondit Agathe, qui vous semble un esclavage et une honte, est infiniment préférable au faste et aux richesses des rois.

Le juge, irrité de sa constance, lui donne l’option entre le culte des dieux et les supplices. Elle persiste plus que jamais dans sa résolution ; on lui meurtrit le visage de soufflets et on la reconduit en prison.
Le lendemain, même constance de sa part et mêmes injures de la part du juge.
Il y a plus, on la met sur le chevalet, on jette sur elle des flots de plomb fondu, on va jusqu’à  lui couper les mamelles.

« Cruel tyran, s’écrie-t-elle alors avec indignation, ne devrais-tu pas rougir de me faire cette injure, toi qui as sucé les mamelles de ta mère ? »

Quintius la fait reconduire en prison avec défense de panser ses plaies et de  lui donner aucune nourriture ;  mais au milieu de la nuit suivante, lui apparut un vieillard vénérable, qui se disait l’apôtre de Jésus-Christ, et qui la consola et la guérit.
Quatre jours après, elle est ramenée devant le juge qui, la trouvant aussi ferme que jamais, la fait rouler sur des têts de pots cassés et sur des charbons ardents.
Au même instant un violent tremblement de terre se fit sentir, deux grandes murailles s’écroulèrent et écrasèrent, dans leur chute, deux familiers du préteur.
Le peuple, ému par cet accident, se déclare en faveur d’Agathe, que l’on reconduit en prison.
Là, presque mourante, elle adresse à DIEU cette prière :

« DIEU, qui m’avez protégée dès mon enfance, qui m’avez préservée de l’amour du monde, et qui m’avez fait surmonter toutes les atrocités de mes bourreaux, recevez mon âme. »

En parlant ainsi elle quitte la terre pour le ciel.
Les chrétiens inhumèrent son corps, et l’Église ne l’a pas seulement mise au nombre des Saints, mais elle a inséré son nom dans le Canon de la Messe.

L’Église honore aussi en ce jour les Saints martyrs du Japon ( I ).

[ ( I ). Voy. Godescar, au 5 février. ]

PRATIQUES. — Faisons de toutes nos croix, et même de toutes nos actions autant de sacrifices agréables à DIEU. Ne nous laissons décourager par aucune épreuve, si dure qu’elle soit. Demandons à Jésus-Christ la force de tout supporter avec constance et fermeté.

PRIÈRE. — « Soyez, ô mon DIEU, le seul possesseur de tout mon être. Après nous avoir protégé pendant la vie, recevez notre âme à l’heure de la mort, et ouvrez-nous ensuite les portes de l’éternité bienheureuse. »

A.I.

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