Monday 4 February 2013

- 7 février - SAINT ROMUALD, ABBÉ ( Xe SIÈCLE ).


7 février –
SAINT ROMUALD, ABBÉ ( Xe SIÈCLE ).

Issu de la famille ducale des Honesti, Romuald naquit à Ravenne, vers l’année 956.
Élevé dans la mollesse et le goût des plaisirs, il se laissa d’abord entraîner par la fougue de ses passions.
Les remords qui agitaient son âme, et surtout un évènement malheureux qui arriva dans sa famille, opérèrent sa conversion.
Un duel eut lieu, en effet, entre son père et un autre membre de sa famille ; ce dernier fut tué ; Romuald, alors âgé de vingt ans, fut saisi d’une frayeur telle et se reprocha tellement d’avoir coopéré par sa présence à l’homicide commis, qu’il alla l’expier par une pénitence de quarante jours dans le monastère de Closse, près de Ravenne, qui portait alors le nom de Saint-Apollinaire, et suivait la règle de saint Benoît.
Là, touché des instructions qu’un Frère convers, chargé de le servir, lui donna sur l’éternité et sur le mépris du monde, il demanda et reçut l’habit monastique.
Il vécut sept années dans ce monastère de la manière la plus édifiante et se retira ensuite auprès d’un solitaire célèbre, nommé Marin, dans le voisinage de Venise, se mit sous sa direction et se perfectionna dans la pratique des vertus monastiques.
Ce n’était pas sans de rudes tentations que Romuald s’était arraché au monde et à ses séductions.
Le démon présentait à son imagination les plaisirs qu’il avait quittés, les grands biens qu’il allait laisser à des héritiers ingrats.
D’autre fois, il le décourageait en essayant de lui persuader qu’il ne parviendrait jamais à être agréable au Seigneur.
Mais, au milieu de ces luttes intérieures, le saint conserva toujours la sérénité de son âme.
DIEU fit enfin succéder les consolations aux épreuves. C’est alors, en effet, qu’il eut le bonheur de convertir son père, qui alla expier les désordres de sa vie passée dans un monastère où il mourut en odeur de sainteté.
Il convertit aussi le comte Olivier, seigneur du pays, l’empereur Othon et plusieurs autres princes.
Cependant il fur obligé de revenir au monastère de Closse, en qualité d’abbé ; mais il se démit bientôt de cette dignité, assuré qu’il était par expérience qu’il ne pourrait y rétablir la régularité.
Désireux de procurer la gloire de DIEU, Romuald forma des disciples missionnaires qui allèrent porter la lumière de l’Évangile au milieu des peuples encore assis dans les ténèbres de l’idolâtrie.
C’est ainsi que saint Boniface, proche parent de l’empereur  Othon, après avoir vécu longtemps auprès de notre saint, fut envoyé par le pape en Russie, pour y faire connaître Jésus-Christ.
Plusieurs autres de ses disciples furent  envoyés en Esclavonie, où ils reçurent la couronne du martyre.
Il désirait, lui aussi, verser son sang pour Jésus-Christ.
Dans ce but, il demanda au Souverain- Pontife et obtint d’aller prêcher la foi en Hongrie.
Mais, sur le point d’entrer dans ce royaume, il fut pris d’une maladie qui recommençait toutes les fois qu’il se remettait en route.
Il comprit que DIEU l’appelait à autre chose.
Il s’appliqua dès lors à fonder et à réformer des monastères.
Sa réputation de sainteté le fit rechercher des princes et des rois.
Les courtisans coupaient les poils de ses vêtements et les conservaient comme des reliques.
De tous les monastères fondés par notre saint, le plus célèbre est celui de Camaldoli, près d’Arezzo, dans une vallée des Apennins.
Il adopta pour celui-ci la règle de saint Benoît, à laquelle il ajouta quelques observances. De là l’origine de l’Ordre des Camaldules.
Après tant de travaux, Romuald alla recevoir dans le ciel sa récompense.
Il mourut le 19 juin 1027, à l’âge de soixante-dix ans et quelques mois. Clément VIII fixa sa fête au 7 février.

À Mareuil-sur-Marne, on célèbre aujourd’hui la fête de saint Trésain, curé de cette paroisse dans le VIe siècle.

PRATIQUES. — Hâtons-nous de sortir de l’état de péché et de nous convertir à DIEU. La pénitence est nécessaire aux pécheurs pour rentrer dans l’amitié de DIEU et réprimer les révoltes de la chair. Embrassons-en les exercices, afin de prévenir des rechutes et de corriger en nous la nature vicieuse.

PRIÈRE. — Seigneur, aidez-nous à nous vaincre, à nous punir même de nos égarements, à rétablir votre image en nous, et à reconquérir l’héritage céleste.
A.I.

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