Sunday 3 February 2013

LA VRAIE ET SOLIDE PIÉTÉ par SAINT FRANÇOIS DE SALES.


LA VRAIE
ET SOLIDE PIÉTÉ
EXPLIQUÉE
PAR S. FRANÇOIS
DE SALES.

PREMIÈRE PARTIE


CHAPITRE PREMIER
De la Dévotion

VOUS  me demandez le moyen, que vous devez tenir pour acquérir la dévotion.
Vous ne me demandez pas peu, mais remarquez bien ce que vous en dirai.
La vertu de dévotion n’est autre chose qu’une générale inclination et promptitude de l’esprit, à faire ce qu’il connaît être agréable à DIEU ; c’est cette dilatation du cœur, de laquelle David disait :
J’ai couru en la voye de vos Commandements, quand vous avez élargi mon cœur, Psalm. 118.
Ceux qui sont simplement gens de bien, cheminent en la voye de DIEU, mais les dévots y courent ; et quand ils sont bien dévots, ils y volent.
Maintenant je vous dirai quelques règles qu’il faut observer pour être vraiment dévot ;
il faut avant toute chose, observer les Commandements de DIEU et de l’Église, qui sont établis pour tout fidèle Chrétien et sans cela il ne peut y avoir aucune dévotion.
Cela, chacun le sait.
Outre les Commandements généraux,
il faut soigneusement observer les Commandements particuliers,
qui regardent la vocation de chacun,
et quiconque ne le fait pas,
quand il ressusciterait les morts,
il ne laisserait pas d’être coupable de péché ;
et damné, s’il y mourait.

Par Exemple, il est commandé aux Évêques de visiter leurs Diocèses, d’enseigner leurs oüailles, de les redresser, de les consoler.
Qu’un Évêque demeure toute la semaine en Oraison, qu’il jeûne toute sa vie, s’il ne fait cela, il se perd.

Qu’une personne fasse des miracles, étant dans l’état du Mariage, et qu’elle n’obéisse pas à son mari dans ce qui regarde les devoirs de cet état, ou qu’elle ne se mette point en peine de bien élever ses enfants, elle est pire qu’une infidèle, dit S. Paul, et ainsi des autres. I Tim. 5. 8

[ I Tim. V, 8 : Quelqu’un qui ne prend pas soin des siens, surtout de ceux de sa propre famille, est un renégat, pire qu’un infidèle. M.54. ]

Voilà donc deux sortes de Commandements qu’il faut observer soigneusement pour fondement de toute dévotion, et néanmoins la vertu de dévotion ne consiste pas à les observer, mais à les observer avec promptitude et volontiers.

FIN DU CHAPITRE I

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