Thursday 21 March 2013

- 21 mars - SAINT BENOÎT, ABBÉ ( Ve ET VIe SIÈCLES ).


-      21 mars -
-      SAINT BENOÎT, ABBÉ ( Ve ET VIe SIÈCLES ).

Benoît était d’une famille illustre.
Il vint au monde à Norcia en Ombrie.
Ses parents le firent étudier dans les écoles publiques de Rome.
C’est de cette ville que, dégoûté du monde et désireux de se donner tout entier à Jésus-Christ, il se retira dans les montagnes de Subiac.
Là, il trouva une caverne profonde et presque inaccessible qu’il choisit pour sa demeure, et où il resta caché pendant trois ans.
Un moine du voisinage nommé Romain, qui seul connaissait sa retraite, lui apportait de quoi vivre.
Malgré la vie austère que menait Benoît dans sa solitude, il ne laissait pas d’éprouver les assauts du tentateur.
Mais il n’hésita pas, pour s’en délivrer, à se rouler dans des orties et des ronces, d’où il ne se releva que quand son corps fut tout en sang.
Cependant le bruit de sa sainteté se répandait de jour en jour.
Plusieurs personnes, renonçant au monde, vinrent le prier de les former à la vie religieuse.
Les moines de Vicovare le choisirent pour abbé ; comme ces religieux étaient déchus de leur première ferveur, son zèle leur déplut bientôt, et ils en vinrent, pour se défaire de lui, jusqu’à mettre du poison dans le vin qu’il devait boire et à le lui présenter.
Le saint abbé ayant formé, selon son habitude, le signe de la croix sur le verre, le vase se brisa sur-le-champ.
Il comprit que le verre contenait un breuvage mortel, et il quitta ces moines incorrigibles pour retourner dans sa solitude.
Un grand nombre de disciples étant ensuite venus à lui, il fonda douze monastères auxquels il donna de sages règlements.
Plus tard il quitta Subiac pour se retirer au Mont-Cassin, où existaient un ancien temple et un bois consacrés à Apollon.
Benoît brisa l’idole, démolit le temple, coupa le bois et éleva, à sa place, deux oratoires sous l’invocation de saint Jean-Baptiste et de saint Martin.
Telle fut l’origine du célèbre monastère du Mont-Cassin, dont notre saint jeta les premiers fondements en 529, en la quarante-huitième année de son âge.
Selon quelques auteurs, Benoît était prêtre, mais le P. Mabillon a prouvé qu’il n’était que diacre ( 1 ).

( 1 ) Voy. Mabill., Annal. Bened., t. V, p. 122.

Il allait à ce titre prêcher dans les lieux voisins et aimait surtout à faire connaître Jésus-Christ aux pauvres.
Cependant l’esprit de DIEU reposait sur cet homme extraordinaire.
Les historiens de sa vie citent une infinité de faits qui prouvent qu’il avait le don de connaître les choses les plus cachées.
Totila, roi des Goths, frappé des merveilles qu’on racontait du serviteur de DIEU, voulut éprouver s’il était tel qu’on le lui avait dépeint.
Lui ayant donc mandé qu’il lui ferait une visite, il n’envoya toutefois qu’un de ses officiers revêtu de ses habits royaux et accompagné des principaux seigneur de sa cour.
Le saint n’eut pas plutôt aperçu celui-ci qu’il lui dit :
« Quittez l’habit que vous portez ; il n’est pas à vous ! »
Totila vint alors le visiter lui-même, et Benoît lui prédit qu’il prendrait Rome, qu’il passerait la mer, et qu’après neuf ans, il trouverait la mort. Tout cela fut en effet vérifié par l’événement.
Le saint prédit sa mort prochaine à ses disciples et fit creuser son tombeau six jours avant qu’elle n’arrivât.
Le tombeau achevé, la fièvre le prit.
Le sixième jour, il se fit porter à l’église pour y recevoir la sainte Eucharistie, donna quelques instructions à ses disciples ; puis s’appuyant sur l’un d’eux, il pria debout, les mains levées au ciel, et rendit tranquillement l’esprit. Ce fut le 21 mars 543.
Il était âgé de soixante-trois ans et en avait passé quatorze au Mont-Cassin, où a été conservée la plus grande partie de ses reliques.
PRATIQUES. — Fuyons le bruit du monde et vivons en nous-mêmes, c’est-à-dire concentrons-nous dans la connaissance de DIEU et de nous-mêmes.
Aimons l’humilité et pénétrons-nous du sentiment de notre misère. C’est le moyen d’attirer la miséricorde de DIEU sur nous, et de ne point participer à l’esprit du monde.
PRIONS. — Seigneur, détachez-nous de l’amour des choses d’ici-bas, unissez-nous à vous, en nous inspirant un vif regret de nos péchés, l’esprit de pénitence, de solitude et de prière, à l’exemple et par l’intercession de votre serviteur saint Benoît.
A.I.


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