Saturday 4 May 2013

- samedi 4 mai 2013 – SAINTE MONIQUE ( IVe SIÈCLE ).


( Rappel du Post du 03/05/12 ).

-      4 mai –
SAINTE MONIQUE ( IVe SIÈCLE ).

            Sainte  Monique naquit l’an 332, d’une famille où régnaient la piété et la crainte de DIEU.
Elle fut élevée d’une manière sévère, formée à l’amour du devoir et de la religion et à une exacte sobriété : sa gouvernante ne lui permettait même pas de boire de l’eau hors des repas.
« Vous ne buvez présentement que de l’eau, disait-elle ; mais lorsque vous serez mariée et maîtresse de la cave, vous prendrez la funeste habitude de boire. »
            Malgré la sage précaution de sa gouvernante, Monique prit insensiblement du goût pour le vin ; elle en vint peu à peu à l’aimer et à en boire avec plaisir toutes les fois que l’occasion s’en présentait.
Cette intempérance était fort dangereuse, bien qu’elle ne fût pas suivie d’excès considérables.
DIEU, qui veillait sur sa servante, se servit, pour la corriger, d’une querelle qu’elle eût avec une domestique de la maison.
Celle-ci, qui suivait sa jeune maîtresse à la cave et savait ce qui s’y passait, lui fit de sanglants reproches, et alla jusqu’à la traiter d’ivrognesse.
Monique, vivement piquée, rentra en elle-même et prit la sincère résolution de se défaire de la mauvaise habitude qu’elle avait contractée.
Peu de temps après, elle reçut le baptême, et elle vécut toujours de manière à édifier ceux qui la connaissaient.
            Lorsqu’elle fut d’âge d’être mariée, ses parents lui firent épouser Patrice, bourgeois de Tagaste, homme d’honneur, mais païen de religion, d’un caractère violent et emporté. Elle eut toujours pour lui la soumission la plus parfaite ; elle l’honorait, supportait ses infidélités avec patience, sans les lui reprocher avec amertume ; elle cherchait à le retirer de ses vices par sa conduite irréprochable, par sa patience et sa douceur. Enfin, elle eut la consolation de voir les fruits de ses vertus ; Patrice embrassa le christianisme un an avant de mourir, et passa le reste de sa vie dans la pratique des devoirs qu’il inspire.
            Sainte Monique croissait de plus en plus en perfection ; elle soulageait et servait les pauvres, assistait tous les jours au saint Sacrifice, pensait souvent à l’Éternité et au bonheur des Saints, s’appliquait à imiter leurs exemples et visitait souvent les tombeaux des martyrs. Mais en même temps elle veillait au soin de sa maison et à l’éducation de ses enfants.
            La sainte avait deux fils, Augustin et Navigius, et une fille dont on ignore le nom. Augustin, né en 354, mit sa vertu à de rudes épreuves et fit couler de ses yeux bien des larmes.
Il se laissa entraîner à la fougue de ses passions, fut saisi du désir immodéré de savoir, et, après la mort de son père, se laissa séduire, l’an 373, par les erreurs des manichéens.
Monique, informée des égarements de son fils, en ressentit une profonde douleur ; elle ne cessait de solliciter pour lui la miséricorde divine par ses prières, ses soupirs et ses larmes.
Elle mettait dans ses intérêts des évêques pieux et savants et les conjurait d’avoir des conférences avec son fils. Un de ces évêques lui dit un jour :
«Allez, continuez de faire ce que vous faites. Il est impossible que le fils de tant de larmes périsse. »
            Augustin, à l’âge de vingt-neuf ans, résolut de se rendre à Rome pour y enseigner la rhétorique.
Craignant qu’il ne différât encore sa conversion, Monique voulut le détourner de ce voyage ; Augustin feignit d’y renoncer, et s’embarqua pendant que sa mère passait la nuit dans une chapelle au bord de la mer.
Il se rendit, en 384, à Milan ; les entretiens qu’il eut dans cette ville avec saint Ambroise lui firent reconnaître les erreurs abominables des manichéens.
Il y renonça, sans pour autant s’attacher encore au parti de la vérité.
            Monique, ayant su que son fils était à Milan, s’embarqua pour aller le rejoindre. Là, elle apprit avec bonheur, de la propre bouche de son fils, qu’il n’était plus manichéen, et vit peu après arriver enfin le moment, qu’elle appelait de ses vœux depuis tant d’années, celui de la conversion parfaite de son cher Augustin, qui fut baptisé à la fête de Pâques de l’année 387.
Augustin continua de vivre quelque temps avec ceux de ses amis qui avaient reçu le baptême ; mais bientôt tous ces nouveaux disciples de Jésus-Christ ne pensèrent plus qu’à retourner en Afrique. La sainte devait s’embarquer avec eux ; mais elle tomba malade et mourut à Ostie.
            Quelque temps avant sa maladie, elle eut un entretien avec son fils Augustin sur le bonheur du Ciel et le mépris du monde, et lui dit :
« Mon fils, il n’y a rien, plus rien dans cette vie, qui puisse me toucher. Que ferai-je ici davantage ? Je ne vois pas ce qui pourrait m’y retenir. Tous mes vœux sont présentement accomplis. Je ne souhaitais la prolongation de mes jours que pour vous voir catholique et enfant du Ciel. DIEU a fait encore plus que je n’avais désiré, puisque je vous vois entièrement consacré à son service, et plein de mépris pour tous les avantages auxquels vous auriez pu aspirer dans le monde ( ici, en italique, texte supposé car absent ). Qu’est-ce qui  me retiendrait donc ici plus longtemps ? »
            Cinq jours après, elle fut prise de la fièvre, et la maladie alla toujours en augmentant. On n’eut bientôt aucun espoir de guérison. Elle souffrait avec une patience admirable les douleurs qu’elle ressentait. Son âme fut enfin affranchie des liens du corps, pour aller dans le Ciel se réunir à Jésus-Christ. Elle mourut en 387, à la cinquante-sixième année de son âge.
            Le corps de sainte Monique fut transporté d’Ostie à Rome en 1430, sous le pape Martin V, et il y est encore dans l’église de Saint-Augustin.

PRATIQUES. — Mères chrétiennes, prenez sainte Monique pour modèle. Gémissez sur les égarements de vos enfants, et priez beaucoup pour eux ; souvenez-vous que les désordres d’Augustin furent le fruit des mauvaises liaisons et des compagnies dangereuses ; éloignez donc vos enfants de tout contact avec les libertins.

PRIÈRE. — Ô DIEU de miséricorde, accordez-nous la grâce de triompher des obstacles que le démon, le monde et la chair opposent à notre salut et de vous servir désormais fidèlement.
A.I.

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