Thursday 20 June 2013

10 juin – SAINTE MARGUERITE, REINE D’ÉCOSSE ( XIe SIÈCLE ).


10 juin – SAINTE MARGUERITE,
REINE D’ÉCOSSE ( XIe SIÈCLE ).

            Marguerite était fille  d’Édouard IV, roi d’Angleterre, et petite nièce de Saint Édouard, que l’Église honore le 5 janvier.
            Elle s’accoutuma de bonne heure à mépriser les vanités du monde et à renoncer à tout ce que le siècle a de flatteur.
            Elle ne cherchait qu’à plaire à DIEU, et passait les journées entières dans les exercices de piété.
            Elle fut mariée à Malcolm, roi d’Écosse, l’an 1070, étant âgée de vingt-quatre ans.
            DIEU, qui tient entre ses mains les cœurs des rois, la rendit maîtresse de celui de Malcolm, pour le porter à faire régner la justice et à rendre la religion florissante dans ses États.
            Elle se fit toujours un plaisir d’avoir pour lui la soumission et la complaisance qu’il pouvait souhaiter.
            L’exactitude avec laquelle elle s’acquitta de ce qu’elle devait à ses enfants est un modèle parfait pour toutes les mères chrétiennes.
            Elle ne souffrit pas qu’on les élevât dans la vanité, le luxe et les délices où l’on a coutume d’entretenir ceux qui naissent dans la pourpre.
            Elle leur inspira de bonne heure l’amour de la vertu, l’indifférence pour le monde, la piété envers DIEU, la crainte de ses jugements et la haine du péché.
            Souvent elle les faisait amener en sa présence par leurs gouverneurs, et les instruisait elle-même des principes de la foi et de leurs devoirs, joignant ordinairement à ses instructions des prières ardentes, et répandant devant DIEU des larmes abondantes, pour le conjurer de vouloir bien leur faire goûter  ce qu’elle leur disait, et de conserver leur innocence.
            De son côté, elle tâchait d’aller au devant de tout ce qu’elle croyait capable de les corrompre ; et elle veillait autant sur ceux qui les approchaient, que sur ses enfants mêmes.
            Sa charité et sa tendresse pour les pauvres et les malheureux n’avaient point de bornes.
            Les biens dont elle avait la disposition ne suffisaient pas ordinairement à ses libéralités ; elle y employait souvent des sommes que le roi réservait pour d’autres usages.
            Elle ne sortait guère de son palais qu’elle ne fût environnée de pauvres veuves, d’orphelins et d’indigents, qui accouraient à elle comme à leur mère commune ; jamais elle ne les renvoyait sans assistance ou sans consolation.
            Ses occupations du dehors ne furent jamais capables de faire diversion à l’ouvrage intérieur de sa sanctification particulière ; elle tâchait de demeurer toujours unie à DIEU par la prière.
            Les longues veilles, la liberté d’esprit que lui donnaient les jeûnes fréquents, et le retranchement de tous les amusements que les grands ont coutume de prendre, lui laissaient plusieurs heures par jour pour vaquer aux exercices de dévotion.
            Toutes les nuits, elle se levait pour aller à l’Église, à l’office de Matines.
            Au milieu des mets dont la table du roi était couverte, elle gardait une sobriété si grande, qu’elle se levait toujours sans avoir satisfait son appétit.
            Quoique toute l’année fût pour elle un temps de jeûne presque continuel, elle faisait avant Noël un carême rigoureux de quarante jours, semblable à celui qui précède la fête de Pâques.
            Ses austérités lui causèrent des maux d’estomac et plusieurs autres infirmités ; les médecins ne manquèrent pas de lui représenter qu’elle devait mener un genre de vie moins sévère ; mais rien ne fut capable de lui modérer la rigueur de sa pénitence.
            Comme la diminution de ses forces l’avertissait que sa mort approchait, elle s’y disposa avec un soin particulier.
            Elle fit une confession générale, mais avec une douleur si vive que la parole lui manqua plusieurs fois.
            DIEU acheva de la purifier par de longues souffrances : pendant plus de six mois, elle fut dans une telle langueur qu’elle ne put se lever que rarement.
            Elle mourut le 16 novembre 1094, âgée de quarante-sept ans.

PRATIQUES. — 1. Ceux qui sont élevés en dignité ne peuvent s’estimer heureux qu’autant qu’ils contribuent à soutenir la piété, la justice.
2. Comment résister aux tentations auxquelles nous sommes exposés continuellement, si nous ne demandons sans cesse le secours de DIEU par la prière ? Si nous sentons bien nos dangers et nos maux, nous saurons bien trouver les moyens de prier.

PRIÈRE. — Seigneur, donnez-nous l’esprit de prière, afin que, comme nous ne pouvons rien sans vous, nous vous demandions le secours de votre grâce avec laquelle nous pouvons tout. Par J.- C. N.- S.

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