19 juillet
SAINT VINCENT DE PAUL, FONDATEUR D’ORDRE ( XVIIe SIÈCLE )
Ce grand homme et
ce grand Saint naquit, en 1576, dans le village de Poy, au diocèse de Dax en Gascogne.
Dès ses plus tendres années, il montrait une tendre compassion pour les
pauvres. Il gardait les troupeaux de son père, qui faisait valoir par lui-même
une petite ferme qui lui appartenait. Mais les rares dispositions qu’il
manifestait pour l’étude le firent envoyer d’abord chez les Cordeliers de Dax
pour y apprendre les lettres, et de là à Toulouse pour y faire son cours de théologie, après lequel il
reçut les saints ordres et la prêtrise. Il vint peu après à Marseille pour recueillir
un legs, à son retour il prit la voie de mer; mais le navire sur lequel il
avait pris passage pour Narbonne fut capturé par des pirates turcs. Conduit
prisonnier en Afrique, il vint à bout de convertir à Jésus-Christ le maître
dont il était devenu l’esclave. Il s’enfuit alors avec son néophyte, put s’éloigner
des côtes barbaresques, grâce à la protection de la sainte Vierge, qu’il avait
implorée, et après être allé remercier DIEU à Rome, sur les tombeaux des saints
apôtres, il revint en France, devint curé d’abord à Clichy, puis à
Châtillon-sur-Chalaronne. C’est pendant un séjour qu’il fit à Paris, en
revenant de Rome, qu’il fit connaissance avec le cardinal de Bérulle, qui conçut
une grande estime pour notre Saint. Le bien qu’il fit dans les deux paroisses
dont le soin était confié à son zèle fut immense: il quitta cependant Châtillon,
et, par ordre du roi, il fut nommé
aumônier général des galères. Sa charité lui inspira tous les moyens
imaginables pour adoucir le sort des
malheureux forçats. À la prière de saint François de Sales, il se chargea
ensuite de la direction spirituelle des
religieuses de la Visitation, ministère qu’il exerça pendant quarante ans avec
tant de prudence, que le saint prélat assura « qu’il ne connaissait pas de plus
digne prêtre que Monsieur Vincent. » Cependant, il avait jeté les fondements d’une
société de Missionnaires, que Louis XIII autorisa par lettres-patentes, et qu’Urbain
VIII érigea en congrégation en 1632. Il établit aussi, pour le soulagement des
pauvres, la confrérie de la Charité et, enfin, celle des Filles de Charité, à
la tête desquelles il plaça Mademoiselle Legras. Ses missionnaires, nommés
aujourd’hui Lazaristes ou Prêtres de la Mission, ne furent pas destinés seulement
à évangéliser les pauvres, mais aussi à diriger les séminaires, afin de
procurer des prêtres saints et éclairés à l’Église. Ce grand homme ne se borna
point là : afin de faire revivre dans le clergé l’esprit de piété et l’observation
des saintes règles, il institua les conférences
et les retraites ecclésiastiques. Après
la mort de Louis XIII, qu’il assista à son lit de mort, Anne d’Autriche,
régente pour son fils Louis XIV, le prit pour conseiller et pour confesseur. Il
profita de cette position pour ne laisser nommer aux cures et au gouvernement
des maisons religieuses que les personnes les plus dignes. Au milieu de toutes
ses occupations, il songeait toujours aux missions et au soulagement de toutes
les misères. Il fit évangéliser, non-seulement les diverses contrées de la
France, mais l’Italie, la Pologne, l’Irlande, l’Écosse; il n’y a pas jusqu’aux
nations les plus barbares et aux Indiens à qui il n’ait envoyé ses
missionnaires. Il n’est aucun genre de bien qu’il n’ait fait. Pendant les
guerres qui ravagèrent la Lorraine, il entreprit de soulager les malheureux de
ce pays, réduit au plus malheureux état et leur envoya de cinq à six cent mille
livres. Les maux de l’âme excitaient encore plus vivement sa charité. Il
embrassa, dans son zèle immense, l’œuvre du rachat des fidèles qui gémissaient
sous le joug des mahométans, celles des vieillards infirmes,, celle des enfants
exposés, celle des jeunes détenus, celle des jeunes personnes en danger et des
femmes enlevées, celle des vieillard infirmes, des artisans dans leur
vieillesse et des mendiants qu’il soulageait et faisait recevoir dans les
hospices. Au milieu de tous ces travaux, il ne perdit jamais un instant la
présence de DIEU, pour qui seul il les entreprenait. Enfin, après une vie si
bien remplie, il fut pris, à l’âge de quatre-vingt ans, d’une fièvre dont il mourut
le 27 septembre 1660, après avoir reçu les derniers Sacrements, et après s’être
préparé avec soin à paraître devant DIEU, qu’il avait tant aimé. Béatifié en
1729 par Benoît XIII, il fut canonisé par Clément XII en 1737.
PRATIQUES. — L’aumône qui soulage les maux physiques doit
être accompagnée de l’aumône spirituelle. Les âmes des pauvres sont aussi
chères au cœur de DIEU que celles des rois. À l’exemple du glorieux saint dont
nous venons de lire la vie que l’obole que nous leur donnons nous serve pour leur donner Jésus-Christ c’est-à-dire
à le leur faire connaitre et aimer.
PRIÈRE. —Seigneur, répandez sur ceux que vous appelez au
ministère des âmes l’esprit de Saint Vincent de Paul, afin qu’ils renouvellent,
comme lui, la face de la France.
A.I.
No comments:
Post a Comment