Thursday 4 July 2013

5 juillet Saint Pierre de Luxembourg ( XIVe SIÈCLE )

5 juillet –
SAINT PIERRE DE LUXEMBOURG ( XIVe SIÈCLE ).
Issu des grandes familles de Luxembourg et de Saint-Pol, Pierre naquit au château de Ligny, en Lorraine. Il était proche parent de l’empereur Wenceslas, de Sigismond, roi de Hongrie, et de Charles VI, roi de France. Privé de bonne heure de ses parents, il fut élevé avec le plus grand soin par sa pieuse tante, la comtesse douairière de Saint-Pol. Lorsqu’il eut atteint sa septième année, il promit à DIEU de vivre dans une continence perpétuelle. Ceci étonnera moins, si nous disons que, par un miracle de la grâce, on le voyait, dès avant cet âge, plein de ferveur et d’assiduité à la prière, de zèle pour la mortification et l’abstinence, et d’amour pour l’humilité. Envoyé à Paris, vers l’âge de dix ans, il étudia avec succès les belles-lettres, la philosophie et le droit canonique. Il interrompit quelque temps ses études pour aller servir d’otage pour son frère auprès des Anglais, qui l’avaient fait prisonnier, en Flandre, dans une bataille. Rendu à la liberté, il revint à Paris, où il se lia d’amitié avec Philippe de Maizières, qui avait été chancelier des royaumes de Jérusalem et de Chypre, et qui possédait à un haut degré l’esprit de prière et de pénitence. Après avoir été successivement chanoine de Paris, archidiacre de Dreux et édifié ces deux villes par ses exemples de sainteté, il fut nommé évêque de Metz par Clément VII, résidant à Avignon. Ses éminentes vertus furent, aux yeux du Pontife, un motif légitime de le dispenser du défaut d’âge. Il n’avait, en effet, que quinze ans. Ce fut pour Pierre une raison de refuser cet honneur; mais on lui dit qu’il offenserait DIEU s’il persistait dans son refus, et il accepta par ce seul motif. Il fit son entrée à Metz, nu-pieds et monté sur un âne, par esprit d’humilité. Pendant tout le temps de son séjour dans cette ville, il ne cessa de répandre des aumônes et des bienfaits, même sur ses ennemis; il pratiqua toutes les vertus d’un saint évêque, ne laissant à son suffragant que l’exercice des fonctions sacrées, car il n’avait point reçu lui-même le sacerdoce, à cause de son âge. Enfin Clément VII le créa cardinal et le retint auprès de sa personne. Dans cette haute dignité, notre saint ne diminua rien de sa simplicité et de ses austérités. Lorsque le Pontife lui eut ordonné de ménager sa santé, il redoubla ses aumônes, conserva la frugalité de sa table et la pauvreté dans ses habits. À sa mort, on ne lui trouva que vingt sous et quelques vêtements usés. L’union la plus intime avec DIEU, le mépris du monde et de soi-même, la charité envers tous les hommes, la patience dans les souffrances; telles sont les vertus qui résument sa vie. Dans sa dernière maladie, il convertit son frère, qui se donna tout entier à DIEU, à l’exemple de Pierre, et qui, après avoir pris les ordres sacrés, fut élevé sur le siège épiscopal de Cambrai. Pierre mourut le 2 juillet 1387, à peine âgé de dix-huit ans, et avec l’Ordre du diaconat. Sa dalmatique se garde à Avignon, en l’église paroissiale de Saint-Pierre. De nombreux miracles s’opèrent par son intercession.
PRATIQUES. — Tout le monde n’a pas le bonheur d’être saint dès l’enfance. Efforçons-nous du moins de le devenir, à tout âge, en pratiquant l’humilité, la pénitence, la charité, la pauvreté et le mépris des vanités du monde, à l’exemple de saint Pierre de Luxembourg.
PRIÈRE. — Ô DIEU, qui êtes admirable dans vos saints, protégez l’innocence de l’enfance, afin que toutes les générations vous servent avec fidélité.
A.I.


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