Tuesday 13 August 2013

11 août sainte Philomène, vierge et martyre ( IIIe siècle )

11 AOÛT
SAINTE PHILOMÈNE, VIERGE ET MARTYRE ( IIIe SIÈCLE ).
Sainte Philomène, que le pape Léon XII surnomma la grande sainte, et que les nombreux miracles opérés par son intercession ont fait appeler la Thaumaturge du XIXe siècle, naquit sur les marches d’un trône. Son père, prince grec, gouvernait un petit État, sous la tutelle et le bon plaisir de Rome; sa mère était aussi de race royale. Tous deux, encore païens et n’ayant pas d’enfants, offraient souvent, pour en obtenir, des sacrifices à leurs dieux, mais sans succès. Un médecin romain, qui vivait à leur cour, Publius, fervent chrétien, leur fit connaître la religion de Jésus-Christ, et leur fit espérer, s’ils l’embrassaient, l’accomplissement de leurs vœux. Le prince et la princesse, touchés de la grâce, crurent à sa parole, reçurent le saint baptême, et quelque temps après une enfant leur naquit, et ils la nommèrent Philomène, c’est-à-dire fille de la lumière.
Dès sa plus tendre enfance, Philomène montra de grandes dispositions à la piété et un amour ardent pour la vertu, surtout pour la pureté. À l’âge de onze ans, elle choisit Jésus-Christ pour son époux et fit le vœu de perpétuelle virginité.
Dioclétien occupait alors le trône des Césars; il menaça de la guerre le prince grec, qui vint à Rome avec sa femme et sa fille, âgée de treize ans. Admis à l’audience de l’empereur, le prince, qui désirait la paix, développa toutes les raisons qui pouvaient servir à sa défense; mais Dioclétien ne l’écoutait pas; ses regards étaient fixés  sur la jeune Philomène, dont la beauté l’avait frappé. Il demanda sa main, offrant la paix à cette condition. Les parents de Philomène accueillirent cette demande avec joie; mais la jeune vierge se souvenant qu’elle était à Jésus-Christ, refusa constamment: en vain vit-elle son père et sa mère à ses pieds, la conjurant d’avoir pitié d’eux et de leur patrie; elle fut inébranlable. « Non, non, répondit-elle, DIEU et la virginité, voilà mes richesses; le ciel, voilà ma patrie. » Dioclétien lui-même employa tour à tour les promesses les plus brillantes et les menaces les plus terribles; mais Philomène demeura fidèle à Jésus-Christ. Furieux, Dioclétien la fit jeter en prison, chargée de chaînes; il venait cependant la voir chaque jour, lui offrant avec la liberté le trône du monde. Il y avait trente-sept jours qu’elle était en prison, lorsqu’une lumière céleste brilla tout à coup autour d’elle et qu’elle vit la Reine des anges portant son Fils entre les bras. « Ma fille, lui dit Marie, encore trois jours de prison, et après ces quarante jours tu sortiras de cet état pénible. Tu seras exposée à des combats terribles et à des tourments plus affreux pour l’amour de mon Fils. Courage, ma fille, courage, je t’aiderai. Au moment du combat, la grâce sera ton soutien; et ton ange, qui fut aussi le mien sur la terre, Gabriel, dont le nom signifie force, viendra à ton aide. Je te recommande à sa protection spéciale, comme la plus chère de mes enfants. » La vision disparut et laissa sa prison parfumée d’une odeur céleste.
Deux jours après, en effet, Dioclétien, désespérant de fléchir Philomène, résolut d’employer les tourments. Par ses ordres, la jeune vierge fut donc dépouillée de ses vêtements, liée à une colonne du palais et flagellée avec tant de cruauté, que son corps ne fut plus bientôt qu’une plaie. Elle fut reportée mourante dans sa prison; mais la nuit suivante, deux anges lui apparurent, guérirent ses plaies, et Philomène se trouva même plus forte qu’avant son supplice. Instruit de ce prodige, Dioclétien la fit venir le lendemain en sa présence, et voulut lui persuader que Jupiter était l’auteur de sa guérison et la voulait pour la maîtresse du monde. Il employa ensuite les promesses les plus belles et les plus flatteuses; mais inutilement. Dioclétien ordonne alors qu’on attache une ancre au cou de Philomène et qu’on la précipite dans le Tibre. L’ordre s’exécute; mais deux anges coupent la corde; l’ancre tombe au fond du fleuve, et la jeune chrétienne est transportée saine et sauve sur la rive, à la vue d’une immense multitude de spectateurs, qui se convertissent à la Foi. Dioclétien, attribuant ce prodige à la magie, fit traîner la jeune vierge dans les rues de Rome et décocher contre elle une grêle de traits; elle fut encore guérie miraculeusement; l’empereur fait rougir les dards dans une fournaise, et ordonne de les diriger une seconde fois  contre Philomène. Mais, par la volonté divine, les flèches, après avoir parcouru une partie de l’espace, retournaient contre ceux qui les avaient lancées. Six des archers furent tués; plusieurs autres  se convertirent à la foi. Enfin l’empereur ordonna qu’on  lui tranchât la tête, ce qui fut exécuté. Ceci se passa un vendredi, 10 août.
PRATIQUES. —  Prions sainte Philomène de nous obtenir une foi ferme, un grand amour pour la pureté, un désir ardent du salut.
PRIÈRE. — Sainte Philomène, vierge et martyre illustre, qui jouissez auprès de DIEU d’un si grand pouvoir, obtenez-nous de marcher sur vos traces, et d’arriver un jour au port de la bienheureuse éternité. Ainsi soit-il.
A.I.



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