15 AOÛT
ASSOMPTION
DE LA TRÈS-SAINTE VIERGE.
L’objet
de cette fête est d’honorer la bienheureuse mort de la très-sainte Vierge et sa
glorieuse assomption dans le royaume céleste, où elle reçut de son Fils une
couronne immortelle et un trône placé au dessus de tous les saints.
Lorsque
Jésus-Christ, vainqueur de la mort et de l’enfer, fut monté au ciel, sa
bienheureuse Mère resta à Jérusalem, persévérant dans la prière avec les
Apôtres et les disciples, jusqu’à ce qu’elle eût reçu le Saint-Esprit avec eux.
L’Écriture ne dit ensuite plus rien de la sainte Mère de DIEU. On croit qu’elle
alla à Éphèse avec saint Jean l’Évangéliste, auquel le Sauveur l’avait
recommandée sur la croix, et qui se chargea de pourvoir à sa subsistance. Des
traditions très-graves rapportent qu’elle vint mourir à Jérusalem, où saint
Jean la ramena; que onze des Apôtres dispersés dans le monde, furent réunis par
un miracle autour d’elle; qu’ils assistèrent avec les disciples à ses derniers
moments, et que plusieurs admirèrent que, par l’effet du privilège qui l’avait
exemptée de la souillure originelle, elle était demeurée magnifiquement belle
et n’avait point vieilli.
Selon
les plus nombreux témoignages, Marie est morte à l’âge de soixante-douze ans.
Les Apôtres couchèrent son corps immaculé sur un lit de fleurs, et l’ensevelirent
dans la vallée de Josaphat, où les plus suaves odeurs embaumaient les airs, où les mélodies des chœurs célestes se
mêlaient, dit-on, aux chants des fidèles. On ajoute que les Apôtres
veillaient depuis trois jours à la garde du tombeau où ils avaient déposé la
Mère de DIEU, lorsque saint Thomas, le seul d’entre eux qui n’eût pas été
présent au passage de Marie, arriva des contrées lointaines. Il demanda à
revoir encore les traits de la Vierge auguste; on leva la pierre de la tombe et
on trouva le sépulcre vide. Ce corps très-saint ne pouvait pas être la proie de
la corruption et de la mort. Les anges avaient enlevé Marie dans le ciel, où
elle est leur reine comme elle est la nôtre.
PRATIQUES. — Invoquons Marie avec confiance;
elle n’a jamais repoussé ceux qui se sont adressés à elle; imitons ses vertus,
et souvenons-nous qu’un vrai serviteur de Marie ne peut périr.
PRIÈRE. — Ô Marie, qui régnez dans la
gloire, au dessus de tous les Anges et de tous les Saints, jetez un regard de
pitié sur nous, pauvres pécheurs, et obtenez-nous la persévérance finale.
A.I.
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