Tuesday 15 October 2013

16 octobre SAINT MARTINIEN ET SES COMPAGNONS, MARTYRS ( VIe SIÈCLE ).

16 octobre
SAINT MARTINIEN ET SES COMPAGNONS, MARTYRS ( VIe SIÈCLE ).
Après la mort du saint évêque de Carthage, appelé Deo-Gratias, Genséric, roi des Vandales, continua de persécuter les catholiques de ses états. Un des officiers de ce prince avait pour esclaves Martinien, Saturnien, et deux de leurs frères, et une fille nommée Maxime. Martinien, armurier de son métier, était très-utile à son maître, et Maxime le servait à son gré dans le détail de sa maison. Pour s’attacher davantage deux personnes dont il était très-content, il résolut de les marier ensemble. Martinien en reçut la proposition avec joie; Maxime, au contraire, qui voulait demeurer vierge, était résolue de n’avoir d’autre époux que Jésus-Christ; néanmoins, elle n’osa déclarer à son maître les sentiments de son cœur; ainsi le mariage se fit. Dès que les époux furent seuls, Maxime dit à Martinien: « Mon frère, j’ai consacré mon corps à Jésus-Christ; je l’ai pris pour époux, et je ne puis en avoir d’autre. Prenez part à la grâce que j’ai reçue, et consacrez-vous aussi à son service. » Comme DIEU parlait en même temps au cœur de Martinien, il suivit sans hésiter l’avis de cette sainte fille; et non content d’assurer son propre salut en suivant une voie que DIEU lui montrait, il voulut encore procurer le même avantage à ses trois frères: ils résolurent tous quatre de renoncer au monde pour ne servir que DIEU.
Pour exécuter ce dessein avec une entière liberté, ils sortirent la nuit de la maison de leur maître. Martinien, avec ses frères, se retira dans le monastère de Tabraca, et Maxime dans le monastère des filles qui en était proche. L’officier vandale les fit chercher de tous côtés, et promit des récompenses à qui les découvrirait. On les trouva enfin; et dès qu’on les lui eut ramenés, il les fit mettre en prison et charger de chaînes, pour obliger Martinien et Maxime à violer leurs vœux. Le roi Genséric, qui en entendit parler, commanda qu’on les maltraitât jusqu’à ce qu’ils fussent soumis à la volonté de leur maître. On les frappa avec de gros bâtons garnis de pointes qui se rompirent facilement. Ainsi ces bâtons, en assommant par leur pesanteur, laissaient dans la chair des pointes qui causaient des douleurs aiguës. Le lendemain, les martyrs se trouvèrent guéris.
Maxime fut mise dans une prison séparée, on l’étendit sur une poutre qui lui tenait les pieds écartés l’un de l’autre. Dans cet état, elle était consolée par plusieurs serviteurs de DIEU qui la visitaient. Un jour qu’ils y étaient, cette poutre rompit à leurs yeux comme un bois pourri. Le Vandale ferma encore les yeux à l’éclat de cette merveille. DIEU appesantit sa main sur lui et sur sa maison; il mourut, aussi bien que ses enfants et ses bestiaux, d’un mort si prompte, qu’il n’était guère possible de la regarder comme un événement naturel. Sa veuve, désolée de tant de pertes, ne songea plus qu’á se défaire des cinq esclaves que son mari avait retenus prisonniers; elle en fit présent à Sersaon, parent du roi Genséric, qui en témoigna beaucoup de joie; mais il vit bientôt sa maison dans le trouble par les différents accidents qui affligeaient ses enfants et ses domestiques. Sersaon, étourdi de ce qu’il voyait, crut que le démon était entré dans sa maison avec les cinq esclaves. Il en parla au roi, qui, pour délivrer son parent de ses frayeurs, relégua les esclaves dans le pays des Maures, à l’exception de Maxime, à qui il donna la liberté d’aller où elle voudrait; elle se retira dans un monastère de filles, dont elle fut supérieure et où elle finit saintement ses jours.
Les Maures, chez qui les quatre frères furent exilés, étaient la plupart païens ou sans religion, et vivant de brigandage.  Les serviteurs de DIEU se crurent envoyés dans ce pays pour y faire connaître Jésus-Christ. Leurs exemples et leurs instructions en convertirent plusieurs, et ils envoyèrent à Rome demander des ministres au Pape pour leur administrer les sacrements. Le prince du pays, tributaire de Genséric, qui ne songeait qu’à établir l’arianisme, fut si irrité des progrès de la religion catholique, qu’il résolut de les arrêter par la mort des quatre frères, à qui il les attribuait. Il ordonna qu’on les attachât à la queue de quatre chevaux indomptés, afin que leurs corps fussent mis en pièce. Leur martyre arriva vers l’an de Jésus-Christ 560.
PRATIQUES. — 1. La crainte de déplaire au monde nous empêche-t-elle de nous consacrer au service de DIEU ? Le monde ne peut nous mettre à couvert de la colère du Tout-Puissant que nous refusons de servir.
2. Ne perdons aucune occasion de faire connaître Jésus-Christ. Que notre conduite fasse voir quel bonheur c’est d’être à Lui.
PRIÈRE. — Seigneur, à qui irons-nous ? Vous avez les paroles de la vie éternelle; faites-les entendre à notre cœur, et nous ne craindrons point la mort.

A.I.

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