Thursday 14 November 2013

14 novembre SAINT MARCIEN, SOLITAIRE ( IVe SIÈCLE ).

14 novembre
SAINT MARCIEN, SOLITAIRE ( IVe SIÈCLE ).
Marcien vint au monde dans la ville de Cyr en Syrie, de parents nobles et distingués par leurs emplois; il parut lui-même avec éclat à la cour, dès sa première jeunesse; mais son cœur ayant été embrasé de l’amour de DIEU, il renonça à tout et alla se cacher dans le désert de Calcide. Il s’y renferma dans une petite enceinte d’où il ne sortait jamais, et il s’y bâtit une cellule si étroite et si basse, qu’il était toujours obligé d’être dans une posture gênante.
son occupation était
d’écouter DIEU en lisant l’Écriture sainte,
ou de lui parler dans la prière ou dans le chant des psaumes.
Théodoret, évêque de Cyr, lui donne de grands éloges: il dit que, malgré le soin qu’il prenait de vivre inconnu au monde, l’odeur de sa sainteté porta plusieurs personnes à vouloir vivre sous sa conduite; mais il n’accorda cette faveur qu’à Eusèbe et Agapit, à qui même il ne permit pas de vivre avec lui, mais seulement dans des cellules séparées. Sa réputation s’étant répandue au loin, il fut visité par Flavius, patriarche d’Antioche, accompagné de plusieurs évêques et d’autres personnes considérables par leur dignité et par leur vertu. Tout le monde s’étant assis, et demeurant dans un profond silence, quelqu’un dit au Saint que les évêques qui étaient présents attendaient avec ardeur qu’il les instruisît par quelques paroles utiles.
« Hélas ! répondit Marcien en souriant, tous les jours DIEU nous parle par toutes ses créatures, il nous instruit par ses livres;
il nous apprend ce que nous devons faire pour nous et pour les autres;
il nous menace, il nous encourage.
Si nous ne profitons pas de tant d’excellentes leçons, comment Marcien, qui n’en sait pas plus profiter que les autres, pourrait-il vous instruire ? »
Insensiblement, cependant, on entra de part et d’autre dans une conversation très-utile, qui se termina par une prière commune.
Les évêques voulurent l’ordonner prêtre; mais comme chacun d’eux se déféra mutuellement l’honneur de la cérémonie, on se retira sans rien faire, et le Saint demeura tel qu’il était, ce qui lui causa beaucoup de joie.
On vit combien ce saint était détaché de toute affection humaine dans la visite que lui rendit sa sœur, qui vint pour le voir avec son fils nommé Alipe, qui tenait un rang considérable dans la ville de Cyr. Marcien refusa de la voir, quoique ce fût dans le temps de Pâques, auquel on ouvrait la porte à tout le monde; mais il fit entrer le jeune homme, qui mit à ses pieds les présents qu’il lui avait apportés. Marcien, les regardant d’un œil indifférent, demanda à Alipe quelle part il en avait faite aux monastères qui s’étaient rencontrés sur son chemin. Alipe avoua ingénument qu’il n’avait rien donné à personne. 
« Reprenez donc ce que vous avez apporté, repartit le Saint, puisque vous n’avez cherché qu’à satisfaire les mouvements de la nature, et non ceux de la charité. »
PRATIQUES. – 1. Apprenons de saint Marcien comment nous devons jeûner, et joignons comme lui la prière à la mortification.
2. Prenons pour règle invariable de notre conduite celle de la charité, qui est excellente.
PRIÈRE. – Vous êtes charité, ô mon DIEU ! et vous ne nous commandez que la charité: faites-nous la grâce de la suivre en toutes nos actions, comme la voie la plus sûre pour aller à vous.
A.I.


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