Monday 19 May 2014

SAINT PIERRE CÉLESTIN, PAPE.

19 mai - SAINT PIERRE CÉLESTIN, PAPE ( XIIIe SIÈCLE ). Pierre fut le nom baptismal de ce saint. Il y ajouta celui de Célestin au jour de son élévation au souverain Pontificat. Né en 1221, de parents très-chrétiens qui habitaient la Pouille, il passa sa jeunesse dans les exercices de la piété et dans une application assidue à l’étude. À peine eut-il connu les dangers du monde, qu’il s’en sépara en se retirant sur une montagne déserte. Là, son unique occupation fut de purifier et fortifier son âme par la prière, les jeûnes et les mortifications les plus pénibles à la nature. Le bruit de ses vertus se répandit bientôt au loin, et on accourait de toutes parts à lui, lorsqu’il changea de demeure, ou plutôt de solitude ; ce qu’il fit toutes les fois qu’il se vit découvert et visité. À la fin, cependant, il admit quelques disciples, qui vécurent d’abord dans des cellules séparées et qu’il réunit ensuite en un monastère, où il introduisit la règle de saint Benoît dans toute son austérité primitive. Telle fut l’origine des religieux Célestins, du nom du saint fondateur. Pierre ne soupirait qu’après l’obscurité, la plus sûre gardienne de la vertu, lorsque, après la mort du pape Nicolas et après une vacance du Saint-Siège de vingt-sept mois, il fut appelé à l’occuper. Aussitôt il refusa et prit la fuite ; mais arrêté et reconduit à son monastère, il fut sacré et couronné. La sollicitude des affaires l’absorbait trop, au gré de son attrait pour le recueillement et la prière ; d’un autre côté, l’affabilité avec laquelle il accueillait tous les étrangers et la scrupuleuse persuasion où il était qu’ils avaient droit aux honneurs et aux fonctions de son gouvernement, lui attirèrent autant d’ennemis qu’il y avait d’ambitions déçues. Aussi, se croyant impropre au souverain pontificat, il fit et signa l’acte de son abdication, quitta ensuite les marques de sa dignité et reprit son nom et son habit religieux. « Cet acte, malignement interprété par certains esprits caustiques et brouillons, * [* Dante, entre autres. ] suppose, dit Pétrarque, une grandeur d’âme peu commune et une conviction profonde du néant des honneurs de ce monde. » Plus tard, on voulut le faire revenir sur son abdication ; mais il persista dans son éloignement des dignités de la terre. Ceux qui le poussaient à ce retour aux affaires, c’étaient les mécontents de l’administration de son successeur, Boniface VIII. Malgré son refus de participation quelconque à leurs menées, il n’en fut pas moins incarcéré, afin de prévenir les malheurs d’un schisme. Il mourut en prison le 19 mai 1296, après avoir prédit sa fin et reçut les sacrements. Clément V le canonisa en 1313. PRATIQUES. — L’esprit de recueillement et de prière est nécessaire à tous les chrétiens. Le monde vit de distraction, aussi oublie-t-il DIEU et les devoirs qu’il impose. Possédons notre âme ; vivifions-la dans la prière et la mortification. PRIÈRE. — Seigneur, qui ne demeurez pas dans les âmes troublées par la dissipation, donnez-nous votre paix et éloignez de nous tout ce qui pourrait l’altérer. A.I.

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