Sunday 19 June 2016

- rappel - PENTECÔTE ( 5e Dimanche après la ) - Explications -

EXPLICATIONS ÉPÎTRE ET ÉVANGILE DU 5e DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE. [ Source: P D F. ] Le mot de Yannick 28 juin 2015 ( de l'année dernière donc: Remarque sans relation avec les explications de l'Épître et de l'Évangile de ce 5e Dimanche après la Pentecôte qui suivent.) Quand je prends la peine de dactylographier ( avec un doigt ) un texte quelconque d'explication d'un passage de la Bible, cela ne veut pas dire que je sois à 100 pour 100 d'accord avec tout ce texte, mais que j'ai jugé utile pour mes lecteurs qu'eux-aussi en prennent connaissance. Quelquefois certains passages m'étonnent mais c'est à force de chercher que l'on trouve. Concernant les passages de la Bible, en cas de doute sur la qualité d'une traduction, je vais voir le texte latin de saint Jérôme ( à ce propos lisez ce que la DFT a écrit pour la réédition de la Bible traduite par Glaire ). ÉPÎTRE. — I S. Pierre. III, 8-15. 'Amour du Prochain, Patience et Persévérance' MES bien-aimés, soyez tous unis de cœur dans la prière, ayez une bonté compatissante, une amitié de frères, une charité indulgente, accompagnée de modestie et d'humilité, ne rendant point le mal pour le mal, ni l'injure pour l'injure; bénissez au contraire, car c'est à cela que vous avez été appelés, afin de recevoir en héritage la bénédiction. Celui qui veut aimer la vie et avoir d'heureux jours, qu'il garde sa langue du mal, et ses lèvres des paroles trompeuses. Qu'il se détourne du mal, et fasse le bien: qu'il cherche la paix et la poursuive. Car le Seigneur a les yeux sur les justes, et ses oreilles sont attentives à leurs prières; mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal. Et qui pourra vous nuire si vous ne songez qu'à faire le bien? Si néanmoins vous souffrez pour la justice vous serez heureux. Ne craignez point les menaces et ne vous laissez point troubler; mais révérez dans vos cœurs la sainteté du Seigneur Jésus-Christ. p. 950 'Explication'. — 'Soyez tous unis de cœur dans la prière.' Saint Pierre donne ici des conseils communs à tous les Chrétiens. Soyez tous, dit-il, dans une parfaite union. C'était le signe distinctif des premiers Chrétiens, dont saint Luc dit qu'ils n'avaient qu'un cœur et qu'une âme. L'Église a ajouté ces mots, qui ne se trouvent pas dans le texte sacré: 'dans la prière', afin de faire comprendre à ses enfants que s'il y a division entre eux, DIEU ne les exaucera pas. Le prince des Apôtres insiste ensuite sur la nécessité de la charité fraternelle, qui produit l'union parfaite. Cette charité doit être 'compatissante': elle doit secourir les nécessiteux et consoler les affligés; 'fraternelle', car nous sommes tous frères en Jésus-Christ; 'miséricordieuse', pour pardonner; 'modeste et humble', éloignée de tout orgueil, qui blesse toujours le prochain, tandis que la modestie et l'humilité gagnent tous les cœurs. 'Bénissez': non seulement nous devons aimer nos frères, mais nous devons aimer ceux qui nous haïssent. Naturellement, nous aimons nos amis; mais la foi seule peut nous inspirer des sentiments assez élevés pour aimer nos ennemis. Ce n'est pas un simple conseil, c'est un précepte rigoureux: nous devons, à l'exemple de notre divin Maître, prier pour ceux qui nous persécutent, et leur faire du bien, quand nous le pouvons. 'Afin de devenir les héritiers de la bénédiction': Saint Pierre nous exhorte à bénir ceux qui nous maudissent, parce que nous sommes appelés à l'héritage du Ciel. Si, en effet, nous sommes tous appelés à la gloire éternelle, nous devons souhaiter d'y arriver tous; et c'est ce souhait qui est 'la bénédiction' par excellence. Loin donc de maudire celui qui nous maudit, il faut au contraire le bénir, en priant DIEU de le convertir, afin qu'il puisse arriver avec nous à la possession de l'héritage auquel nous sommes appelés l'un et l'autre. 'Évitons le mal, et faisons le bien'. Ce n'est pas assez de n'être pas méchant, il faut être vertueux. Le serviteur dont parle l'Évangile n'avait point commis de malversations, il n'avait pas fait un mauvais usage du talent qu'il avait reçu, il l'avait conservé avec soin; il a été réprouvé cependant pour ne pas l'avoir fait valoir. Quelle erreur de s'imaginer que l'on a rien à craindre, parce qu'on ne fait point de mal: c'est un mal que de ne pas faire le bien. p. 951 La paix est un si grand trésor, que l'on doit tout sacrifier, en dehors des intérêts du Salut, pour la conserver. Le Seigneur s'appelle le DIEU de la paix. Les esprits turbulents, les cœurs toujours pleins de fiel, les âmes inquiètes qui ne peuvent vivre en paix, ni y laisser vivre les autres, déshonorent l'auguste et sainte qualité qu'ils portent de 'Fidèles'. ÉVANGILE. — S. Matthieu. V, 20-24. 'Charité fraternelle.' EN ce temps-là, Jésus dit à ses disciples: Si votre justice ne surpasse point celle des Scribes et des Pharisiens, vous n'entrerez point dans le Royaume des Cieux. Vous avez appris qu'il a été dit aux Anciens: Tu ne tueras point; celui qui tuera sera traduit devant le tribunal. Mais Moi Je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère, sera déféré au tribunal; celui qui dira à son frère: Raca, comparaîtra devant le grand Conseil; et celui qui lui dira: Insensé, méritera d'être condamné au feu de l'enfer. Si, donc, tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelquechose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite tu reviendras présenter ton offrande. — CREDO. Explication. — Pour bien entendre les paroles du Sauveur, il faut savoir qu'il y avait chez les Juifs trois tribunaux ou degrés de juridiction, auxquels on portait toutes les causes. Le Ier, et le moins élevé, était composé p. 952 de trois juges: l'on y punissait que les fautes peu considérables, de peines légères. Le 2e était le tribunal 'du jugement': il était établi dans toutes les villes importantes, et se composait de vingt-trois juges; on y jugeait les causes criminelles, et on pouvait y prononcer la sentence de mort. Le 3e était le tribunal du Conseil, ou simplement le grand Conseil, appelé 'Sanhédrin' établi seulement à Jérusalem, et composé de soixante-douze personnes des plus notables de la nation; on le nommait aussi la Cour souveraine, où se portaient les affaires majeures, et qui jugeait en dernier ressort. Jésus-Christ, voulant faire entendre quelle grande faute est la haine, et combien sévèrement elle est punie au tribunal de la Justice divine, se sert de la comparaison de ces tribunaux. Il donne aussi l'idée de la gravité du péché de haine à ses divers degrés, par la rigueur des châtiments gradués auxquels ces différentes juridictions condamnaient les coupables. Même intérieure et muette, la haine n'en est pas moins un péché grave devant DIEU: elle recevra, à proportion, le même châtiment que le criminel condamné par le tribunal du 'jugement' ( le 2e. n.d.d. ). Que si cette haine éclate au dehors par des emportements et des paroles offensantes et injurieuses, jusqu'à dire à quelqu'un: 'raca', c'est-à-dire: 'homme de peu de valeur', il sera puni de Dieu aussi sévèrement que l'étaient les criminels accusés au tribunal du Conseil ( le 3e, le 'Sanhédrin, n.d.d. ), où se portaient les crimes au premier chef. Que si mépriser quelqu'un comme 'un homme de peu de valeur', est, au jugement de DIEU, un si grand péché, que dire de l'outrage poussé à sa dernière limite: 'vous êtes un fou!' Celui-là méritera, à proportion, la peine d'un criminel condamné par les hommes à être brûlé vif. Le Seigneur fait voir, par cette gradation de fautes toutes inférieures à l'homicide, combien les Scribes étaient éloignés du vrai sens de la Loi, puisque le moindre de ces péchés méritait une peine égale à celle qu'ils attachaient à l'homicide, et qu'un véritable outrage méritait même le feu de l'enfer. 'Si vous présentez votre don à l'autel ... allez auparavant vous réconcilier avec votre frère.' « Il semble, dit Bossuet, qu'il n'y a pas de devoir plus saint que celui de rendre à DIEU ses hommages; toutefois j'apprends de Jésus-Christ même, qu'il y a une obligation plus pressante: 'Va-t-en te réconcilier avec ton frère.' Ô devoir de la Charité ! » — « DIEU méprise son propre honneur, dit p. 953 saint Jean Chrysostome, pour établir l'amour envers le prochain. Il ordonne que son culte soit interrompu, afin que la Charité soit établie, et il nous fait entendre par là que l'offrande qui Lui plaît le plus, c'est un cœur paisible et sans fiel, et une âme saintement réconciliée. »

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