Sunday 21 May 2017

SEMAINE DES ROGATIONS

5e Dimanche après Pâques.
« SEMAINE DES ROGATIONS. » ( PdF p. 888 ).
Demain, Mardi et Mercredi, sont les jours des Rogations, c'est-à-dire des Prières publiques et solennelles que l'Église a instituées pour apaiser la colère de Dieu, et détourner les fléaux de sa justice; pour Le supplier de répandre sa bénédiction sur les biens de la terre, et de les préserver des accidents auxquels ils sont plus exposés dans cette saison; enfin, pour implorer la divine Miséricorde, et la rendre propice aux différents besoins de la Société.
L'établissement des Rogations est très ancien dans l'Église. Elles remontent à Saint Mamert, Évêque de Vienne, en Dauphiné, qui vivait dans le 5e siècle. De fréquents tremblements de terre, accompagnés d'autres signes funestes, annonçaient le courroux du Ciel. Le saint Pontife ( Saint Mamert ) institua des prières solennelles pour être célébrées avec des jeûnes et des aumônes pendant les trois jours qui précèdent la Fête de l'Ascension du Sauveur; et Dieu, touché des larmes de son peuple, fit cesser les fléaux dont il était affligé. Cette pieuse institution se répandit bientôt dans toute l'Église de France; L'Église Romaine elle-même, par l'autorité du Pape Saint Léon III, l'adopta au 8e siècle et la rendit universelle.
L'esprit de pénitence a fait établir les Rogations: le même esprit doit toujours les accompagner et les animer. Ne croyons pas que l'on puisse fléchir le Seigneur sans les gémissements d'un cœur contrit et humilié: on ne peut détourner les calamités publiques, si l'on n'en détruit la cause funeste, qui est le péché. C'est pourquoi purifions nos âmes de toute affection au péché, si nous désirons que nos prières montent  jusqu'au trône de la Miséricorde.
Consacrons ces trois jours à la pénitence et aux bonnes œuvres;
assistons aux Processions et à la Messe de la
p. 889
Station avec un cœur contrit et profondément humilié sous la puissante main de Dieu, à la vue des péchés que nous avons commis, et des châtiments qu'ils méritent.
Pénétrés de ces sentiments, demandons à Dieu les biens temporels dont Il est le dispensateur; mais sollicitons avec plus d'ardeur encore les grâces du Salut.
Pensons que l'homme est trop grand pour ne s'occuper que des biens périssables de cette vie.
Rappelons-nous la parole du divin Maître: 'Cherchez avant toutes choses le Royaume de Dieu et sa justice; et tout le reste vous sera donné par surcroît.'

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